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Que faire. C’était un lundi, et j’avais rencontré Javeed vendredi soir. Je repensais sans cesse à lui et ce qu’il s’était passé. Pourtant, je m’efforçais de l’éviter au maximum. Je craignais de ce qu’allait être notre prochaine rencontre. Après s’être embrassés, on s’était regardés, mais on ne disait rien. On s’était levés, avions repris nos affaires et étions repartis dans nos communes respectives. Et depuis, rien. Chaque fois que je le voyais, je partais dans la direction inverse, j’avais trop peur d’affronter la réalité. Je préférais encore rêver un peu de ce qui s’était passé vendredi soir. Ce baiser, si doux, si tendre. Et je m’imaginais ce que serait la suite. J’imaginais toutes sortes de choses différentes, mais je me surpris surtout à vouloir que ça continue. Je n’avais pas trop envie de « vouloir ». Je connaissais le mal que ça faisait. Et si ce n’était pas réciproque ? Mais moi, Javeed, je l’aimais bien. D’autant plus, je ne savais pas comment cela se passerait, car c’était un Serpentard. Et moi, une Gryffondor. Mais je ne pensai pas que ce soit ça le plus gros problème.
Je m’étais réfugié dans les toilettes de mimi Geignarde, car appart lorsqu’elle gémissait et pleurait, elle se cachait et le calme régnait. Et il m’en fallait pour réfléchir. Réfléchir à ce dont j’avais envie avec Javeed. Je n’avais pas pris la peine de fermer la porte à clé, car en général, il n’y avait jamais personne ici. Le calme régnait réellement. J’étais en face d’un miroir, un des seuls encore intact d’ailleurs. Bref, j’étais en face de ce miroir intact, au dessus de ce lavabo en marbre blanc, et je m’y appuyais. Soudain, j’entendis un bruit. Un élève était rentré dans les toilettes. C’était un garçon qui avait pris la peine de faire un sort de fermeture à clé. Il était de dos, pourtant je reconnaissais Javeed. Voilà alors, le moment était arrivé de « s’expliquer ». Mimi Geignarde s’était sûrement cachée pour pleurer, alors le jeune sorcier me lança d’un ton taquin :

- C’est mort ici, tu ne trouves pas Lady ?

Lady. Il n’avait pas renoncé à m’appeler ainsi. Il s’était avancer vers un des robinets, qui celui-ci avait pour miroir un miroir abîmé. Javeed s’était mouillé le visage et les cheveux, et pendant ce temps, je ne pipais mots. Je l’observais, et lorsqu’il se redressa, il y avait des gouttelettes qui ruisselaient le long de son visage fin. Je n’osais pas parler, j’observais seulement la situation. Je ne voulais pas casser notre idylle. Après s’être rincé le visage, il se contemplait dans la glace, son visage était pâle et il avait un air sérieux. Je le regardais toujours, et il me dit :

- Apparemment c’est notre truc de se rencontrer dans les salles de bains et toilettes, original non ? D’ailleurs qu’est ce que tu fais là ?

Je souris et rit intérieurement. Il était vrai. La première fois que nous nous étions rencontré, c’était dans la salle de bain de préfets, où d’ailleurs, je n’avais rien n’à y faire. Je lui souris car même si la situation était assez bizarre, il gardait son humour et c’était très agréable. J’inspirais profondément et le regardai en me mordant à nouveau la lèvre inférieure. Je pris mon courage à deux mains et je m’approchai de lui, pas aussi près que les fois précédentes certes, mais j’étais à deux pas de lui. Je souris encore, peu importait la suite des événements, Javeed était gentil et ne ferait pas de mal à une mouche. Il me l’avait bien fait comprendre qu’il était respectueux. Et d’ailleurs, je retenais son conseil, depuis l’autre jour, j’étais franche et sincère. Je restais vers Javeed debout, sans rien dire puis je dis enfin :

- Oui c’est drôle. Moi en tout cas ça me gène pas tant que je suis avec toi.

Je rougis à ces paroles. Je ne savais pas trop comment il allait le prendre.
Il neigeait dehors. Je m’étais un peu plus habillée, eh oui. J’avais un pantalon en jeans, une liquette noir et une jaquette grise. Mes ongles étaient vernis rouge plutôt foncés. Mes cheveux étaient relâchés, ils arrivaient un peu plus loin que mes épaules. Les cheveux me venaient devant les yeux, alors je les avais remis derrière les oreilles à l’aide de mes doigts fin, vernis de rouge, et j’attendais de voir comment Javeed réagirait.

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J’adorais. Je l’adorais lui. Il était rentré en si peu de temps dans ma vie et avait prit pourtant une place immense dans mon cœur. Comment le lui dire. Mais je n’avais même pas forcément envie de le lui dire, oui c’est contradictoire. Non mais, quand vous dîtes rapidement je t’aime à quelqu’un, vous vous attachez trop vite et lorsque la personne vous quitte, ça fait mal. Et j’en avais fait justement l’expérience. Et je ne comptais pas perdre Javeed. Non ce serait une grave idiotie alors toutes les erreurs que j’avais faîtes allaient me servir à mieux me comporter.
Ceci-dit, je lui dirai quand même que je ne suis pas irréprochable, que je fasse des erreurs, comme tout le monde. Et c’est d’ailleurs ça que les gens ont de la peine à comprendre. Tout le monde me croyait parfaite, sans aucuns défauts, rien. Mais non, j’étais comme tout le monde, vraiment capable et presque même forcée à faire des erreurs. Et c’est ça que je ne comprenais pas, à quoi bon faire tout son possible dans ce monde, alors que l’on sait pertinemment que l’on ne gagnera pas ? Mais bon on faisait avec, n’est ce pas ! Mais ma haine contre ce monde était toujours d’actualité. Malgré le fait que Javeed et moi, il semblait que ça puisse marcher !
Notre baiser se fit court. Nous nous regardions à nouveau fixement, yeux dans les yeux. Et Javeed me sembla réfléchir. Ca cogitait dans sa tête et je me demandai à quoi il pensait. Il me caressa la joue de sa main douce. Le contact de sa peau me fit frémir. Je pensais justement à quoi IL pouvait penser, mais il me coupa de mes réflexions :

- A quoi tu penses my Lady ? Est-ce que tu te fais des soucis à propos de ce qui est en grain de se passer entre nous ? Tu ne devrais pas, je suis quelqu’un de très compréhensif et si tu n’es pas prête nous attendrons. Rien ne presse Lady, allez viens là et dit tout à tonton Javeed.

J’avais envie de lui crier que je l’aimais, que je ne voulais rien attendre. Mais à quoi servait de se mettre à nue si vite ? De lui démontrer tant d’amour en si peu de temps ? Je préférais observer la situation, et ensuite réfléchir. Et dire que notre soit disant rendez vous au parc n’était pas supposé être un rendez vous galant. Pourtant les choses avançaient vite et souvent changeaient.
Et lorsqu’il me dit « Viens là et dit tout à tonton Javeed » il me prit dans ses bras comme le fait une personne de ta famille. Je trouvais la situation très marrante. C’était très amical et détendait l’atmosphère très romantique qui coulait entre nous. D’ailleurs, je ne voulais pas tomber dans la guimauve, et gardait les pieds bien sur Terre. Et cette fois si, je ferai attention avec l’amour, qui cause tellement de chagrin. Lorsqu’il me relâcha un peu, je le regardai encore une fois tout droit dans les yeux, et souriais d’une façon malicieuse et je lui dis :

- Non tout va bien pour moi, mais toi, raconte moi l’histoire qui t’as brisé le cœur !

Je m’écartais à mon plus grand désarroi de Javeed et m’assis en face de la fenêtre. A travers cette fenêtre, on pouvait voir la neige qui tombait et commençait à couvrir le sol d’une fine couche de couleur blanche. Juste en dessous de la fenêtre, se trouvait un radiateur. Le radiateur était d’une couleur un peu vert caca d’oie. La chaleur qui émanait de l’engin me réconforta, et m’empêchait d’avoir froid.
Je sentais la présence de Javeed derrière moi, encore debout. Je voulais beaucoup qu’il vienne vers moi, s’asseoir à côté de moi, mais je ne le commandai pas et ne le voulais pas d’ailleurs. Il venait s’il en avait envie et seulement si. Je n’allais pas commencer à le forcer à faire quoi que ce soi. Mais je voulais quand même bien qu’il vienne et qu’il m’explique son histoire à lui. Il connaissait la mienne pourquoi moi je ne connaitrais pas la sienne ? Je me demandais la tournure qu’allait prendre les choses, mais ce qui était sûr c’est que pour ma part je m’étais déjà beaucoup attachée à lui.
Mes doigts parcouraient les soubresauts du radiateur. Je jouais à faire marcher mes doigts pour sentir le contact de la chaleur. Mes doigts se réchauffaient peu à peu. Ils courraient sur le radiateur afin que la chaleur ne me brûle pas.

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Javeed s’était assis dans un premier temps a côté de moi en mettant sa tête sur mon épaule en me disant :

- Bien, je vois que tu es avide d’en savoir plus sur le garçon que tu embrasses souvent ces derniers temps !

Il respira profondément puis dans un deuxième temps il s’assit en face de moi. Il semblait réfléchir, il se rappelait surement ce qu’il s’était passé avant de me l’expliquer. Et oui je voulais en savoir plus sur la personne qui allait certainement devenir mon petit-ami. Je lui souris respectueusement comme il me souriait, et il me dit :

- Je la connaissais depuis toujours. C’était ma voisine et ma meilleure amie, à l’âge de 11 ans on avait commencé à se rendre compte tout deux que c’était plus que ça, mais personne n’avait rien tenté. On est sortie ensemble à 12 ans, le plus naturellement du monde. Personne ne se doutait de rien, vu que dès le départ on était tout le temps ensemble. Ses parents étaient tout le temps au travail, elle passait le plus clair de son temps avec moi. Elle avait commencé à changer depuis que j’avais été admis à Poudlard, elle n’avait pas envie que je parte, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je passais toutes mes vacances avec elle, je lui envoyais des colis et lettre 4 fois par semaine au minimum. Puis l’an dernier avant ma rentrée à Poudlard je lui avais expliqué que je ne pouvais plus venir aussi souvent durant l’année, que j’avais besoin de rester pour travailler plus souvent et pratiquer mes sortilèges. Ca l’avait beaucoup attristé et je comprenais sa peine, mais elle avait dit qu’elle m’encourageait et qu’on dépasserait ça ensemble. Un jour, alors que je lui avais dis que je n’allais pas rentrer à Londres pour les vacances, j’avais changé d’avis à la dernière minute parce qu’elle me manquait trop et j’étais rentrée les bras pleins de confiseries de Honey dukes -elle en raffolait- pour lui faire une surprise. Comme d’habitude ses parents n’étaient pas chez eux et j’entendais la voix de la télévision dans sa chambre en haut. J’étais montée doucement mais vivement parce que mon cœur ne supportait pas d’être séparé d’elle encore longtemps. J’ai ouvert la porte de sa chambre sans toqué, comme on le faisait toujours. Elle était là, à demie nue dans les bras d’un autre en train de s’embrasser passionnément.

Il détourna la tête comme pour fuir mon regard et regarda l’horizon, à travers la vitre de la fenêtre. C’était un joli portrait, je le trouvais beau. Il continua :

- C’était comme si mon monde entier s’écroulait sur ma tête. Le garçon lui-même qui était dans son lit ne savait pas ce qu’il se passait. Il ne savait pas qui j’étais, il ne savait rien de la vérité, pendant 4 mois, elle nous mentait à nous deux. J’aurai pu réagir de façon agressive ou hurler ou faire quelque chose. La seule chose que j’ai faite c’était vomir sur le tapis de sa chambre que je lui avais offert après un voyage en Iran. Le pire c’était que je ne l’avais pas fait exprès… J’étais dégouté à un tel point que c’est sorti tout seul. Je n’aurai jamais pu croire qu’elle avait fait une chose pareille, c’était juste devenu une autre Evanna. Ce n’était plus la mienne dès le moment ou elle m’avait mentie et trahis de la sorte. Elle aurait au moins pu rompre si elle en avait vraiment envie, ça aurait fait très mal mais on aurait peut être pu rester amis au moins. Je ne l’aurai pas détesté, je ne me serai pas détesté moi-même. Jusqu’à aujourd’hui elle ne s’est pas excusée de ce qu’elle a fait, elle a dit que c’était ma faute, que c’était moi qui l’avait abandonné en premier. Il nous arrive de se croiser de temps en temps à Londres, mais je la vois sans la regarder. Comme si c’était un fantôme dans lequel on voit au travers, le fantôme de mon passé, rien de plus.

Il soupira longuement, je pense que ça lui faisait encore un peu mal, malgré tout il tentait au maximum de me sourire. Il alluma une cigarette, grâce au paquet qu’il avait toujours sur lui mais avait les mains un peu tremblantes.

- On n’en reparlera plus d’accord ?

Je lui pris la main. C’était un geste d’affection que j’aurais fait même si je n’étais pas sous son charme. Je n’avais pas envie qu’il souffre d’une quelconque manière. Je le regardai, me mordais la lèvre encore une fois et lui demandai ensuite :

- Ne te fâche pas mais… tu l’aimes encore ?

Je n’avais vraiment pas envie qu’il se fâche, comme la dernière fois dans le parc. Pour qu’il me pardonne, j’avais du lui montrer mes faiblesses à moi, et en général, je n’aimais pas qu’on sache mes faiblesses. Je préférais qu’on me voie comme une fille cool et forte. Je pris une grande inspiration qui me fit regarder le plafond puis je lui dis :

- Puis, tu as moi encore.

J’espérais qu’il m’aimait vraiment. Moi en tout cas, ça commençait à être vraiment le cas. Je m’approchai de lui, qui était un peu plus haut que moi. Je m’étais levée, et m’étais faite une place à côté de Javeed. Mon visage s’approchait du sien, et je l’embrassai longuement. Je l’embrassais avec fougue et n’avait plus envie de m’arrêter. Je ressentais comme de la jalousie avec son ex, mais je me sentis ridicule, car c’est moi qui l’embrassais à présent.

I wish you love me
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L’atmosphère était un peu tendue. Peut-être n’aurais-je pas du poser cette question ? Mais je me devais de savoir. Son histoire était triste, je souffrais pour lui. Cependant je ressentais comme une sorte de jalousie face à cette fille. Il était peut-être encore amoureux d’elle ? Il avait passé beaucoup de temps avec elle, et l’on n’oubliait pas quelqu’un rapidement, du moins c’était mon cas. Même si mon ex était loin dans mes pensées. Mais dans ce cas là, c’était plutôt parce que j’éprouvais de la haine envers lui. De la profonde haine d’ailleurs. Je le haïssais du plus profond de mon cœur. Et encore heureux qu’il n’était pas à Poudlard, sinon je l’aurais détruit. Et j’étais une sorcière qui apprenait correctement la magie, je lui aurais fait la pâtée. L’image dans ma tête que de faire souffrir physiquement ce jeune être me rempli de joie. J’étais quelque peu, psychédélique je l’avoue.
Javeed me rendit mon baiser. J’en ressentis de la passion qui fit vibrer mon cœur. Nos deux corps étaient collés, et je ressentais la chaleur du sien. Mon corps, certes plus froid, frissonnait lorsqu’il mordilla ma lèvre inférieure. Mais sans comprendre, il s’arrêta brusquement et m’éloigna doucement. Je me laissai faire pour le regarder et l’écouter.

- Je suis sûr que tu comprends que c’est difficile. Ne me pose plus de questions à propos de ça parce que je n’y répondrai plus.

Malgré les paroles qui pouvaient être blessante, je ne fus pas blessée. C’était son choix et il ne voulait pas repenser à ça. Il me caressait les cheveux, par un acte amical. Il ouvra les bras et voulu m’y attirer :

- Tais-toi et viens là Lady !

Je ne lui obéis pas. Pas parce que je lui faisais la gueule, mais simplement parce que le petit bout de femme que j’étais avait le libre choix de faire ce qu’il voulait. Il me taquinait, en m’ordonnant cela, mais voilà, j’étais comme ça.
Je me levai, gentiment mais assurément. Je m’approchai du robinet le plus proche, et je me rinçai le visage à mon tour. Je voulais chasser les idées noires de ma tête comme « il ne t’aimera jamais voyons, il est amoureux de cette fille ! ». Je détestais cette petite voix dans mon esprit qui susurrait et disait n’importe quoi tout le temps. Je me regardai dans la glace et vit une fille légèrement, comment dire, comme, vexée. Pourtant je ne l’étais pas je pouvais l’assuré. Je ne pris pas la peine de m’essuyer le visage et je fis le tour des lavabos en marbre. Je ne savais pas trop pourquoi, mais il me fallait marcher.
Je regardais tout les tableaux qu’il y avait dans les toilettes de Mimi Geignarde. Je ne pris pas la peine d’inviter ou même de regarder Javeed. C’était à lui de savoir s’il voulait me suivre ou non. C’était son choix. Je ne savais pas si j’avais réellement une chance d’être avec lui.
En tout cas, marcher me laissait l’occasion de réfléchir. J’avais fait presque le tour des lavabos en marbre, alors je ralentis le pas. Dans un coin de ma tête, j’espérais que Javeed me rejoigne.
Il était vrai, que, malgré le fait que je veuille me le cacher, j’étais un peu vexée. Si seulement Javeed m’aimait moi, si seulement il l’oubliait. J’étais une fille très jalouse, mais qui le gardait pour moi. Et pour la première fois de ma vie, même s’il l’aimait toujours et qu’il ne me choisirait pas, j’étais rassurée car je savais qu’avec lui je resterais amie. Je le savais c’était instinctif, et aussi d’après ce qu’il m’avait dit.
Mais j’espérais, secrètement, qu’il me choisisse.

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J’avais enfin trouvée la tactique pour l’éviter. J’évitais son regard, je me concentrais sur les tableaux. Je m’étais arrêtée et j’étais restée de dos pour ne pas confronter la réalité. C’était trop dur pour moi, aucunes envies. Mais il me forçait. Il s’était levé gentiment. Il m’avait enlacée et m’avait entourée de ses bras. Je ne pouvais plus m’enfuir. Il me garda dans les bras mais me dit :

- Là au moins tu ne fileras pas ma Lady. Tu m’en veux tellement que tu t’es décidé à refuser même de me regarder ?

Je « boudais ». C’était vraiment le cas de le dire. Il continua en me murmurant à l’oreille :

- Ne sois pas trop dur avec ton Lord, ma Lady. Il y’a peut être quelques fantômes du passé qui surgissent de temps en temps pour le hanter mais n’oublie pas que c’est toi qu’il tient dans ses bras à ce moment même. Et qu’il ne veut te tenir que toi et personne d’autre.

Ses paroles étaient à méditer. Il était adorable de dire de telles choses, et il fallait que je fasse un effort. Pour lui je le ferai. C’était très solennel. Il continua encore :

- Je veux du temps ma Lady, je ne demande que ça. Pourrais-tu m’en donner juste un peu ?

Je le lui accorderais, son temps. Je me tournai et le regardais de façon à ce qu’il comprenne que j’acceptais. De mon regard, je lui disais également que j’étais désolée. J’étais désolée et à présent j’allais plus le comprendre, mais lui aussi devait me comprendre. Mais il fallait quand même que je m’excuse. Je n’avais pas été très sympa de bouder comme une gamine.
Je le regardais dans les deux yeux. J’allais lui accordé plus d’attentions, etc. Cependant, je le voulais tout à moi.

- Je te comprends pour ton ancienne copine.

Je lui plaçai un tout petit baiser. Et je le regardais. Dans ses yeux bleu-gris. Les miens, bruns, étaient cependant très profonds. Et malgré la couleur plutôt monotone, je trouvais que mes yeux étaient très beaux. Oui, et je ne vois pas pourquoi je devrais ne pas valoriser ma beauté. Ca pouvait passer pour narcissique, et pourtant non. C’était juste de la valorisation.