C’était une énième sortie que l’on avait organisé avec les amis. Elle se déroulait au bord de la mer car l’été arrivait à vitesse grand V, résultat, il faisait très chaud. Nous nous réunissions souvent avec « les Rôdeurs » pour des sorties, et depuis quelques temps, l’habitude nous était venue de ne jamais nous séparer.
La chaleur suffocante donc, nous avait amenés à aller nous baigner dans le lac. Nous restions évidemment près du bord car tout le monde n’avait pas voulu se baigner et préférait la bronzette. Le reste, qui était à l’eau, s’amusait à se jeter à l’eau, à s’envoyer de l’eau et le reste. Pour ma part, j’étais à l’eau car j’adorais ça. Je me sentais tel un poisson, drôle oui mais voilà. Le temps était au rendez-vous, le sourire sur les lèvres de chacun, ce qui était agréable. Surtout pour moi qui ne devait pas m’enfoncer dans la dépression. Oui car la maladie dont j’étais atteinte me préoccupait beaucoup, me jouait de mauvais tour et me prenait la tête. C’est donc à l’aide de mes chers meilleurs amis les Rôdeurs que je gardais confiance et sourire.
Après tout, à quoi bon se morfondre en se demandant pourquoi moi ? De toutes évidences, personne ne serait là pour te dire « c’est à cause de ça, c’est à cause de si » car il n’y avait pas de raisons apparentes. Alors on vit avec, surtout lorsque l’on sait que malgré cette difficulté, nous restons en vie. « Ce qui nous tue pas nous rend plus fort ». Le traitement n’était forcément pas une partie de plaisir car il est vrai qu’une piqûre trois fois par semaines ne remontait jamais le moral. Mais il était clair également qu’il n’y avait pas à s’en arrêter de vivre. Mais comme considéré comme « maladie grave » car incurable, j’avais parfois de quoi avoir peur. Bref passons !
Nous étions donc, aujourd’hui, tout ensemble, et c’était à des moments comme ceux-là où j’avais l’occasion d’oublier ce souci qui me causait tant de peine, mais que je ne démontrais qu’à peu. Océane, Snow, Eric, Naéma, Hugo, Simon me remontaient le moral rien qu’à les voir. Ils étaient souriants, riaient d’un tout comme d’un rien, ce que j’aimais chez eux. J’aimais ça car au fond moi aussi, je riais de tout comme de rien. Avec eux je me sentais bien, et je n’avais pas d’autres justifications à donner d’être avec eux. D’autant plus, que je n’avais qu’une envie : celle de fêter, et ça s’arrêtait là.
Cette journée, ensoleillée et amusante en elle-même s’annonçait bien partie !

Océane était heureuse. En ce beau samedi, oui beau, pour une fois, il ne pleuvait pas. La rouquine devait se voir avec ses meilleurs amis, les rôdeurs de Beauxbâtons Un bon groupe d'amis fiers et honnêtes qui avaient tendance à faire les quatre cents coups, tous ensemble. Une véritable famille, dans tous les sens du terme. La jeune fille savait qu'elle pouvait se reposer sur eux, en fermant les yeux. Ils la soutiendraient aussi fermement qu'elle le ferait à son tour. La jeune fille avait sa peau, n'aimait trop, trop le soleil mais pour une fois, elle ferait une exception. Ne serait-ce que pour voir ces fabuleux rôdeurs en maillots. Ah, bah, oui après l'effort, le réconfort, normal, nan ? C'est ça. Le truc bien avec les Rôdeurs, c'est bien les sous-entendus pas discret du tout qui fusent de partout. Océane adore dire n'importe quoi et surtout très rapidement. En fait, c'est une vraie radio. C'est plus fort qu'elle, on ne peut pas lui en vouloir. Malgré ça, elle comme les autres ont cet or, ce truc qui vaut de l'or. Ce petit truc en plus qui les rends plus fort. Une lumière dans les yeux brillent. Non, pas de sagesse, faut pas croire, hein.

Le temps d'avoir rassembler ses affaires pour aller au lac, elle était déjà en retard. Mais bon, pas grave, elle les retrouverait bien vite. En même temps, il y a plus dur que de trouver une bande de crétins à l'affût. Océane ne se faisait pas de soucis. C'est pourquoi, elle dévala lentement les escaliers, prenant bien soin à mettre de la crème solaire pour ne pas ressembler à une tomate, le soir. Mettant ses lunettes, elle accéléra un peu le pas, histoire de ne pas tout louper. Au passage, son cerveau s'étant mis en route, elle se promit de balancer son frère à l'eau. Enfin, pas son vrai frère de sang mais son frère adoptif, Erik. D'ailleurs, la rouquine trouvait bien dommage qu'il soit son frère. Franchement, ce mec ressemblait à quelque chose. Océane changea bien vite de pensées. Pour venir sur son sujet préférée la chaleur étouffante. Eh, oui, la jeune fille adore se plaindre. Disons surtout que le chaud, elle aime bien mais le trop chaud, ah ça non. Elle aime pas.

Tranquillement, elle apercevait l'eau. Ses yeux verts scrutateurs avaient déjà mis la patte sur ses amis. La plupart se trouvaient dans le lac, mais certains pratiquaient cet art occulte qu'est la bronzette. Océane se rapprocha, envoyant du sable sur certains de ses amis en éjectant ses chaussures. Elle se mit à courir, ayant déjà repéré sa cible préférée. Amélie. Dans l'eau, pas très loin d'elle. La rouquine ne ralentit pas et lui sauta dessus. Ainsi, les deux filles tombèrent dans l'eau. Océane, riant, enlaça son ami et lui fit un bisous sur la joue. Puis, bonne joueuse, se mit à la gicler abondemment, tout en lui demandant.

OCEANE - Comment ça va, le poisson ?

Puis voyant le regard que lui lançait son amie, elle continua.

OCEANE - Non, mais si je suis en retard, c'est pas de ma faute, hein !

Le soleil tapait fort, il n’y avait pas à dire, mais l’eau était fraîche et il n’y avait rien de mieux que cela pour ne pas fondre sous la chaleur. La plupart des rôdeurs de Beauxbâtons se prélassaient sous ce radieux soleil, expérimentant leur bronzage. Ce qui me faisait bien rire je l’avoue. Je préférais l’eau. Ben oui, c’était sympa. C’était, sympa. Mais non ! Ce n’était pas seulement sympa, c’était génial. J’adorais tout simplement faire glouglou comme un petit n’enfant. Ouais ben oui, ouais voilà oui ! J’étais comme une petite n’enfant, c’est dit. Bref, j’attendais ma petite Océane, qui une fois n’est pas coutume était en retard. Je l’adorais elle, malgré ses plaintes constantes et son moulin à parole. C’était bien ce qui lui faisait son charme. Je crois que sans ça, elle m’ennuierait ferme. Elle était géniale, elle aussi, comme l’eau. Elle avait certes ces deux petits défauts, mais comme tout le reste des rôdeurs elle était elle-même et était une des meilleures personnes au monde (les autres meilleures personnes étant les autres rôdeurs !).
D’autant plus qu’Océane avait tout pour plaire. Elle était vraiment belle, sa crinière rousse la mettait en valeur, et son corps, n’était pas à s’en plaindre il fallait dire. Oui elle était bien construite comme j’aurais dit. Sa peau, évidemment, était celle d’une rousse, on ne pouvait en douter, mais cela lui donnait tout son charme. Je trouvais de plus, qu’une rousse c’était magnifique. J’en étais presque jalouse parfois. Mais il faut dire que je n’étais pas non plus à plaindre. J’étais certes petite, mais fine. Sans être une planche à pain non plus ! Mes formes étaient, parfaites, mais je me complexais parfois des tâches rouge causées par les piqûres de mon traitement. Mais aujourd’hui, j’étais chanceuse, car elles n’étaient pas au rendez-vous. Oui fort heureusement.
L’arrivée d’Océane fut fracassante, évidemment. Elle avait ce petit truc qui faisait qu’on ne l’oubliait jamais. Celui qui faisait également qu’on la remarqua de suite. Arrivant en trombe, aspergeant tout le monde de sable, elle se dirigea ensuite, comme une furie vers moi. Pas manqué, nous nous étions retrouvées à l’eau, ce qui ne m’étonnait guère. Elle me prit ensuite dans ses bras et me fit un bisou sur la joue. C’était dans nos habitudes de nous enlacer comme tel, on s’adorait. Evidemment, l’humeur était à la fête, elle se mit donc à m’éclabousser. Sur le ton de la rigolade, elle me lança un :
OCEANE - Comment ça va, le poisson ?
Elle me fit bien rire, un poisson, moi ? Non mais non rolala ! Une sirène serait mieux appropriée voyons. Non bien sûr je déconne. A vrai, poisson me correspondait plutôt bien, alors je lui tirais la langue, l’éclaboussant de plus belle. Ensuite, me souvenant de l’assez petit, gros, retard, je lui lançai un regard assassin. Je savais qu’elle saurait de quoi il s’agissait. La vieille me connaissait à présent, et bien que je ne sois non plus dotée d’une très grande ponctualité, elle était pire que moi et savait que parfois elle m’exaspérait. Mais je l’aimais cette vieille folle. Bon, faut dire, que folle je l’étais également alors voilà. Voyant mon regard, et le comprenant elle me dit donc :
OCEANE - Non, mais si je suis en retard, c'est pas de ma faute, hein !
Alors je levai les yeux au ciel et nous nous sommes mises à rire. Elle me fera toujours rire celle là, même dans les moments où elle me donnait envie de la tuer. Il faut dire que j’étais très impulsive aussi, alors il m’arrivait vite de m’énerver, et souvent pour un rien.
AMELIE - Oui, oui, j'sais, c'est la vache qui a volé à travers ton salon, du coup t'as dû tout nettoyer !
Rigolant alors, je l’éclaboussai encore, sous le regard des rôdeurs.

La rouquine en maillot, avait chaud, très chaud. Du genre chaud à en crever, chaud quoi. Oui, bon vous avez compris, je crois. Chaud. Bon, d'accord, j'arrête. Donc, simplement un truc à vous tuer la tête. Je ne parle même pas des yeux, à les faire saigner. Donc, heureusement qu'Océane se trouvait dans l'eau et qu'elle n'était pas frileuse, même si l'eau n'était pas sa meilleure amie. Bon, en même temps, sa meilleure amie c'est Amélie et pas sûr qu'elle apprécie être comparé, à de l'eau. Mise à part ça, la jeune Héraclès était contente de retrouver tout ses amis, l'année commençait très bien. Par ailleurs, en parlant des ses amis, ces mollusques qui se traînaient dans le sable, la jeune rouquine avait bien envie de voir les garçon dans l'eau.

D'humeur soudainement boudeuse, elle se dit que peut-être Amélie devrait faire quelque chose de spectaculaire et qu'ils viendraient ensuite. Mais en même temps, Océane aimait bien rester seule avec sa meilleure amie. Néanmoins, la rouquine se disait que tous devraient venir fête... la euh... nouvelle année. Bon d'accord, ce n'est pas très festive. Comme on dit, on n'est pas triste pour les cours ou les professeurs, juste de perdre de vue ses amis. Ah ben oui, normal, non ? Il ne faut pas rêver, mes amis. Les élèves sont très, très souvent sympa avec les professeurs, juste pour avoir de bonnes notes. Quoi ? J'ai cassé un mythe ? Non.

AMELIE - Oui, oui, j'sais, c'est la vache qui a volé à travers ton salon, du coup t'as dû tout nettoyer !

Sur ces mots, Océane hocha la tête, en souriant angéliquement. La jeune fille déclara à son tour.

OCEANE- Oui ! Et puis, tu sais je crois qu'elle avait la diarrhée la pauvre petite, puce. Alors, en fait, j'ai dis aux premières années de nettoyer.

Océane fit semblant de couler, et se saisit des pieds de son amie. Puis, elle l'attira au fond de l'eau. Ses yeux verts scrutant les bleus d'Amélie. D'humeur rieuse, elle se mit à faire des grimaces, sous-marine. Elle espérait ainsi faire plaisir à son amie.

Cette sortie me faisait réellement du bien. Il faisait vraiment très chaud, oui car nous étions en pleine canicule. Supportant mal la chaleur, l’eau fraiche était donc amplement appréciée. De plus, aujourd’hui était un des rares jours où je n’étais pas épuisée, ce qui me permettait de bien profiter de la journée, qui promettait d’être génial. Le seul hic était que nous avions que des larves dans ce groupe, faisant bronzette. Cela me faisait bien rire évidemment, car je savais que plus tard, Océane et moi allions bien les embêter sur ce point. Elle et moi, nous étions deux chieuses. On se comprenait rien qu’avec un regard. C’était comme une sœur pour moi. Bien sûr, chaque personne du groupe était mes meilleurs amis, mais Océane était la meilleure. On se connaissait depuis longtemps et je ne pouvais jamais me séparé d’elle. On avait une grande amitié du genre que l’on pouvait considérer comme fusionnelle. C’était la première qui m’avait acceptée telle que j’étais. Après il y avait eu tout le people, mon people d’amouuuuur !
Océane s’était mise à plonger sous l’eau pour m’attraper la jambe et m’amener avec elle. Pas manqué, la jeune magicienne me faisait ses plus belles grimaces. Celles qui avaient pour habitude de me faire rire. De celles qu’elle me faisait pour me remonter le moral, lorsqu’il n’était pas au rendez-vous. De celles qu’elle me faisait pour dire qu’elle me faisait la tronche, et que deux-minutes après on était réconciliées, ou encore de celles qu’elle me faisait lorsque c’était moi qui lui faisait la tronche et qu’elle voulait s’excuser.
Océ’ et moi, on était deux espèces de folles quand on le voulait. Mais on assumait très bien ! Et d’ailleurs, je crois qu’on ne serait même pas amis si on n’avait pas un minimum de brin de folie chez les rôdeurs. C’était même pour cela que je les aimais. Au moins, on n’avait pas peur d’être ridicule, parce que souvent nous l’étions tous. Bon évidemment parfois certains l’étaient plus que d’autres, mais jamais on ne manquerait de respect les uns les autres.
Avec chacun, j’avais une relation différente. Ben oui, comme toujours, parce que tout le monde avait un caractère différent. Et c’était drôle de nous voir tous ensemble. D’un premier coup d’œil, on ne pourrait pas penser que nous tous un jour, on s’adorerait. Et pourtant, on s’adorait vraiment. On faisait tout ensemble. Les quatre-cents coups. Les conneries, ça nous connaissait. Ben oui quoi, on ferait quoi sinon pour s’amuser ? Bon d’accord vous direz, y a d’autres moyens. Mais les conneries c’est, genre, vraaaaaiment marrant ! Alors voilà, dès qu’on avait une occasion, c’était sans réfléchir qu’on le faisait, et qu’on s’tappait une bonne barre comme on dit.
Océane continuait avec ses grimaces ridicules. Du coup, je m’y suis aussi mise. Et grimace par ci, par là. Evidemment elle eut le dernier mot, enfin, la dernière grimace, qui me fit trop rire et m’obligea à remonter à la surface prendre de l’air. Je m’étouffais à moitié tellement elle m’avait fait rire. Alors je décidai de continuer, et de lui tirer la langue. De vrais gamines lorsque nous le voulions.
Je me dirigeai vers le bord, et ensuite je me suis assise, les pieds toujours dans l’eau. Je regardais l’eau qui s’étendait à perte de vue, puis je regardais ma petite Océane et lui fit signe de s’approcher. Je continuai donc à regarder ma belle mer, et lorsqu’Océane s’assit à côté de moi, je la regardai. Je lui souris. Et elle savait très bien ce que ce sourire voulait dire, elle le connaissait très bien, et je l’usais bien souvent. Le sourire qui voulait dire « garçon ». Et oui ! Mon esprit était très centré sur ceux-ci. Oui bon voilà quoi, j’étais Amélie Meyer, je ne pouvais pas m’en empêcher. Océane pouvait en être sûr, je ne la raterais pas, elle savait que je ne la lâcherais pas tant qu’elle ne m’aura pas tout dit, tant qu’elle ne m’aura pas dit qui l’intéressait et s’il y avait eu quelqu’un pendant les vacances. Je continuai de sourire et lui demandait :
AMELIE - Alors ?

Snow était assis sur une pierre plate. Ce n'était pas la place la plus confortable mais mieux valait ça que le sable... De toute façon, quelle que soit la position, Snow savait que le repos serait de courte durée. Il connaissait suffisamment Amélie et Océane. Ces deux là ne pouvaient psychologiquement pas supporter l'inaction, autant la leur que la nôtre. Autour du jeune homme, tous ses amis (sauf Amélie et Océane évidemment) gisaient assommés par le soleil brûlant, soleil qui devait taper très fort car le dos de Naéma était devenu rouge écrevisse en peu de temps. Snow esquissa un sourire et regarda les deux grandes malades qui jouaient dans l'eau et se demanda où elles pouvaient bien tirer toute leur énergie... courir, rire, se chamailler, grimacer et se lancer mutuellement à l'eau... Snow l'aurait fait avec grand plaisir, si il pouvait bouger. Mais le soleil aspirait sa motivation aussi bien qu'un vampire vide le sang de sa victime, le laissant sans force sur son fief rocailleux. Alors qu'il voulait fermer les yeux pour apprécier pleinement le calme de l'endroit, il se sentit soulevé de terre. Ouvrant les yeux, il compris ce qui se passait : LES DEUX PATATES TIMBRÉES UTILISAIENT UN SORTILÈGE DE LÉVITATION SUR LUI ! Il chercha fébrilement sa baguette dans ses poches et ne la trouvant pas baissa les yeux. Elle était restée sur la pierre ! Sans défense à trois mètres du sol, il regarda ses bourreaux. Elles avaient l'air étonnamment concentré, un air qu'elles n'avaient jamais en cours, un air ... qui ne présageait rien de bon.

Après lui avoir posée ma question, elle détourna le regard. Comme par hasard ! Elle me faisait bien rire lorsqu’elle faisait mine de rien, je savais qu’elle me cachait quelque chose ! Mais ce n’était pas bien grave, elle me le dirait sûrement plus tard. Soudain, Océane rigola et me chuchota quelque chose. Ce fameux quelque chose était d’embêter Snow, jouant à la crêpe sur le rocher plat. Océane et moi prirent alors nos baguettes. Nous rigolions puis, d’humeur joueuse, nous exercions sur le pauvre Snow en train de faire bronzette le sort de lévitation. Il n’avait rien compris. Il avait ouvert les yeux et commencé à paniquer voyant son corps au dessus du sol, dans les airs. On rigolait de plus belle lorsque nous l’amenions à l’eau. Snow nous lança son regard « jeté moi à l’eau et je vous fait la peau ! » mais on n’en fit pas mine, on rigolait trop pour cela. Et plouf !
Lorsque Snow remonta à la surface, nous nous sommes mis les trois à rire. Je n’en pouvais plus, j’étais tordue en deux d’avoir vu la tête qu’il avait fait avait de tomber à l’eau. Exceptionnel. Mes deux amis avait du m’escroquer en dehors de l’eau pour éviter que je m’étouffe avec l’eau. J’étais un sacré cas, il fallait le dire. On resta alors assis au bord de l’eau, Océane, Snow et moi. A un moment donné, Océane se tourna vers nous en faisant une tête d’enterrement. Je me demandais ce qu’il n’allait pas. Océane n’était pas du genre a crié à l’aide à n’importe quel moment, elle était généralement plutôt du genre à se débrouiller seule. J’imaginais le pire scénario possible et imaginable, pour que ma petite Océane, ma petite mais forte Océ’, demande de l’aide. Je savais qu’elle avait bien pensé que je m’inquiétais, car elle commença :
OCEANE – Les amis, j’ai quelque chose d’important à vous dire… Dans quinze minutes je dois être rentrée et on part. Je vais être internée dans une école loin d’ici, et je ne pourrai plus vous voir…
Je restai bouche bée. Je n’avais pas envie qu’elle parte, c’était clair. Et la façon dont elle nous l’avait annoncé était très directe. Dans quelque temps elle ne serait plus là. Je ne savais comment réagir, je ne m’y attendais réellement pas. Alors, machinalement je lui sautai dans les bras. Elle savait qu’elle allait me manquer, mais elle savait également que nos souvenirs resteraient gravés dans ma mémoire. Dix minutes passées à nous expliquer pourquoi elle devait partir et à dire au revoir à tout le monde, elle partit. Snow et moi la regardions partir. Mon ami avait remarqué que j’étais assez touchée de son départ. Océane était ma meilleure amie d’entre tous, comme je l’ai déjà dit. Je savais qu’il serait dur de m’amuser sans elle les premiers temps, sans mon âme-sœur. Mais je savais aussi que ça ne me tuerait absolument pas. Je ne fis pas exprès, mais je lâchai :
AMELIE – Fais chier.
Snow me comprenait, j’en étais sûre. Autant avec Océane, on se disait tout nos soucis, mais avec Snow, il suffisait d’un regard pour que l’on comprenne ce que l’on avait. Je soupirai fortement. Mais je finis par sourire. C’était la plus belle amitié que j’avais eu, celle avec Océane je dis. Et le paysage était superbe aussi, le soleil commençait à se coucher et reflétait dans l’eau. J’aimais ça. Je trouvais magnifique et, poétique aussi. Je fermai alors les yeux et écoutai les vagues.