« Papa... pourquoi on doit partir? » Du haut de ses six ans, la jeune sorcière ne comprenait pas. Elle appréhendait la réponse, le démontrant de par cette moue boudeuse et fortement désagréable. Elle n'appréciait point ce changement soudain et surtout, elle ne voulait pas perdre le seul semblant de famille qui l'avait recueilli depuis leur arriver en ville. Les voisins, un gentil couple désirant avoir des enfants, l'avaient tout de suite adopté et prenait soin d'elle, alors, que son père devait travailler tard. Avec eux, elle avait un semblant de stabilité. Avec eux, elle se sentait un peu comme dans une maison chaleureuse. Ce qu’elle n’avait connu qu’à l’intérieur des romans que son paternel lui offrait pour la divertir.
« Je te l'ai déjà dit ma chérie, je n'ai pas le choix, je me dois d'aller, là où mon travail me mène. » Cette réponse l'ennuyait. Elle ne voulait pas de la vie sur les routes, mais... À six ans, on se contentait de suivre sans protester. Secrètement, elle le maudit de se montrer impitoyable et sans cœur, tout en se collant contre lui pour éviter d'être écrasé par la foule déjà envahissante. « Papa... Ton travail c'est quoi? »

Près de six ans plus tard, la fillette attendait toujours la réponse à sa question. N'espérant plus comprendre pourquoi, elle avait dû vivre en Afrique, en Écosse, à Paris et, maintenant, en Amérique. Par chance, son entrée à l'école de magie lui permettrait de garder une certaine stabilité. Ce qui la réjouissait profondément et l’inquiétait tout autant. Seule depuis longtemps, elle n’avait pas l’habitude de se montrer sociale, préférant s’exercer à la musique, surtout au chant, plutôt que d’apprécier quelqu’un qu’elle perdrait sous peu. Terroriser, elle tremblait sur place le jour de la rentrée et ne pu que bafouiller à la première occasion. S'attirant les moqueries de ses camarades de classes. Renfermer sur elle-même, Ursula devient un fantôme, une étudiante qui réussissait dans des cours particuliers tout en se montrant médiocre pour les cours considérer important. Une sorcière moyenne, n'ayant rien de marquant.
Ce fut ainsi, quelque quatre ans. Puis, exigeant de déménager en France, piquant une crise monstre pour ne pas rester en ce lieu si détesté, elle fut transférée à BeauxBâtons.  L’excentricité qu’elle gardait secret, fut, soudainement, hors de contrôle. Elle changeait régulièrement la couleur de ses cheveux, elle se montrait extravertie, loufoque, parfois même délirante. Elle apprit à s’aimer et oublia ce qu’on racontait à son sujet.

Mais, revenons à cette crise épique, qui conduit son père à accepter de la changer de continent. Physiquement faible depuis plusieurs jours, elle alla consulter l'infirmière, qui, alerté fit intervenir un médecin... Elle était mourante. Cancer du sang. Aucun traitement magique ne pouvait l'aider. Condamné, Ursula choisie de s'informer auprès des moldus, un traitement existait, elle avait une chance. Troublé, c'est à l'idée de vivre ses derniers instants en compagnie de ses bourreaux, qu'elle ne pu se contrôler. Surprenant celui qui l'avait élevé en solitaire. Devant autant de fougue, il ne pu lui refuser ce sacrifice, bien qu’il n’ait pas prévu ce nouveau changement.  Sous traitement de chimio, elle usa avec plaisir de perruques pour passer le temps. Jusqu’à se lier d’amitié avec trois sorciers étrange. Avec eux, elle trouva une famille. Elle forma son groupe de musique. Bref, elle apprit à vivre heureuse.

Contre toute attente, la sorcière a survécu. Âgée de vingt ans, elle est en rémission. Incertaine de son futur, elle ne s’empêche pas de suivre ses rêves. Cherchant à faire carrière en musique. Son groupe étant plutôt populaire auprès des moldus et de quelques sorciers. Tout en continuant ses études, libérées de la présence de son père. Ignorant tout de sa mère. Ne sachant toujours pas pourquoi son père l’a forcé à vivre de part le monde. Ursula s’applique à être heureuse et gare à celui ou celle qui chercherait de l’en empêcher.